PARIS (Reuters) – Le déficit commercial français s’améliore depuis quelques mois et s’établit à un peu moins de 30 milliards d’euros pour le premier semestre 2014, annonce la secrétaire d’Etat au Commerce extérieur dans une interview publiée jeudi par Le Figaro.
« A mi-année, nous sommes au niveau le plus bas depuis 2010 », explique Fleur Pellerin. « Hors énergie, il a atteint neuf milliards. Pour mémoire, il était de 17 milliards à mi-2011 ; c’est un progrès considérable. »
Elle impute notamment ce résultat à des importations peu dynamiques, en réduction d’environ 1,0% du fait du recul du prix de l’énergie, mais juge que la situation est encore loin d’être satisfaisante, avec des exportations encore faibles.
Pour Fleur Pellerin, la principale force de la France réside encore dans l’aéronautique et le spatial, la chimie, les parfums et cosmétiques, en hausse par rapport à 2013, et dans le redémarrage de l’automobile.
Elle rappelle par ailleurs que la balance des services n’est pas comptabilisée dans la balance commerciale. Or, elle est excédentaire de plus de 10 milliards d’euros.
« Les services marchands représentent la moitié de l’emploi en France, ils sont le premier employeur de notre pays », fait valoir la secrétaire d’Etat.
Elle juge tenable la prévision d’un déficit du commerce extérieur de 53 milliards d’euros pour l’ensemble de l’année, inscrite dans la loi de finances 2014, si l’amélioration enregistrée au premier semestre se poursuit.
« Cela suppose toutefois que nos entreprises se tournent toujours plus vers l’international et en particulier vers les marchés plus lointains, en forte croissance », ajoute-t-elle.
Elle reprend à son compte l’objectif fixé par le président François Hollande d’une balance commerciale hors énergie à l’équilibre à la fin du quinquennat, en 2017.
et dans la foulée
PARIS (Reuters) – Le déficit commercial de la France s’est creusé à 5,38 milliards d’euros en juin sous l’effet d’une hausse des importations plus forte que des exportations, même si celles-ci ont atteint leur plus haut niveau depuis 14 mois, selon les statistiques CVS/CJO publiées jeudi par les Douanes.
Il se compare à un déficit de mai revu en hausse à 5,13 milliards d’euros, alors qu’il avait été annoncé à 4,87 milliards en première estimation.
Le déficit cumulé sur l’ensemble du premier semestre s’élève à 29,2 milliards d’euros contre 30,7 milliards un an plus tôt.
Pour juin, les Douanes font état d’une hausse de 2,2% des importations, à 42,1 milliards d’euros. Dans le même temps, les exportations ont progressé de 1,8% à 36,7 milliards, un plus haut depuis avril 2013.
Le déficit des seuls produits manufacturés s’est élevé à 4,0 milliards contre 3,0 milliards en mai, en raison ses importations plus fortes de produits chimiques et pharmaceutiques, d’automobiles, dont les ventes ont augmenté en juin, et d’équipements industriels (mécaniques et électriques).
Les ventes d’Airbus (30 appareils) ont représenté 2,51 milliard d’euros sur le mois contre 1,48 milliard en mai (21 appareils).
Par zones géographiques, le déficit avec les pays hors Europe est resté globalement stable (-3,43 milliards contre -3,44 milliards) mais celui avec les autres pays de l’Union européenne s’est nettement creusé à 3,43 milliards (contre -2,80 milliards). Avec la seule zone euro, il s’est inscrit à 3,67 milliards contre 3,44 milliards.
(Yann Le Guernigou)
bien sur lorsque l on dit une partie des choses on trouve toujours a s en accommoder mais cela ne represente jamais la realité